Le Tambour


Orly
La nuit
Je cours
Sous des ailes de fer
Tissus
Brodés d’or et de fou rires

Un peu de jus de fruit, du chocolat
J’attends
Toujours au même endroit
Invendue
Sentinelle du matin qui se lève

De nuits passées à te regarder
Je sais
Courir après le jour

Je ne détourne pas les yeux ;
Ton sourire me brûle, parfois
Comme les bras de fantômes
D’or

De nuit passées à écouter
Le bruit que font les ombres
Jetées d’amour
Dans le matin qui se lève
Ta musique
Est un tambour
Sur le fleuve long

Mon tapis de naufrages

Cela fait un an que ma poitrine
A percé comme un nuage
Fleurie d’ecchymoses
Tant de fois
Pourtant nous sommes

Tu es beau comme un premier regard

La fièvre et la tendresse
La colère et la douceur
Tu sais j’aime en toi
Chaque fragment de soleil
Chaque mot prononcé comme une caresse
Chaque fleur de sel
Tu es une fissure
Dans le gris du ciel

Lueur magnifique
Longues vestes de queer
Sweat d’hiver
Peau peinte du bord des cils
En pointillés
Couleurs jetées
D’un ongle à l’autre
Parfums dorés
Passagers
Tu es léger
Et beau
Comme un dessin d’enfant

Perdue cachée dans mes pull overs
Les mains pleines de fleurs
Hésitante
Je ne sais jamais où je dois me poser
Je prends ta main
Je marche derrière toi
Nous avons trébuché tant de fois
Pourtant nous sommes

Tu vois je ne m’en vais pas
Je tente
De te fabriquer des aurores
Dans le matin qui se lève
Je suis
A toi

De nuits passées à se parler
J’entends
Ta musique
Le tambour
Sur le fleuve long
Orly
Ici ou là
Je t’attends
Qui saurait dire
Où on va

Sentinelle du matin qui se lève
Je suis à toi.


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